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Fragiles et forts à la fois

Tous vulnérables! Le titre de notre congrès l’affirme: nous avons tous une part de vulnérabilité. Notre dossier propose d’explorer différentes facettes de ce sujet qui nous concerne tous, en complément des deux jours de conférences et d’échanges qui auront lieu les 17 et 18 mai prochains, au Casino de Montbenon, à Lausanne.

Bien que la recherche scientifique montre que nous ne sommes pas tous égaux face à la vulnérabilité psychique, son caractère universel et inhérent à la condition humaine s’érige comme une évidence. Nos fragilités, quelles qu’elles soient, restent néanmoins difficiles à accepter et à dévoiler, dans un monde qui érige l’excellence en valeur et qui nous pousse sans cesse à nous dépasser.

Et si reconnaître et accueillir nos fragilités nous rendait plus forts? Apprivoiser nos failles nous donne en tous cas une meilleure connaissance de nous-mêmes et favorise notre ouverture à l’autre. Apprendre à vivre avec elles nous permet aussi certainement de développer de nouvelles compétences et une expertise précieuse: celle de l’expérience.

Ainsi, oui, nous pouvons transformer nos vulnérabilités; Dea Evêquoz le dit très bien dans son texte ouvrant notre dossier. Pour ce faire, à titre individuel, l’offre thérapeutique, psychosociale, de développement personnel ou de coaching est aujourd’hui plus variée que jamais. Nous en donnons un exemple dans ce dossier: l’«approche narrative». Mais c’est à chacun de trouver le type d’accompagnement qui lui convient.

Plus fondamentalement, le lien social, l’empathie, l’entraide forment les chemins essentiels de cette transformation. Des voies que «La ligne de coeur» ouvre chaque soir sur les ondes de La Première, permettant aux auditeurs qui le souhaitent de se confier au sujet de leurs difficultés, prêtant une oreille attentive aux témoignages douloureux, encourageant la solidarité. Des pistes collectives de rétablissement que des organisations comme le Graap favorisent également au quotidien et que l’on peut suivre dans bien d’autres espaces. Avec ce conseil: celui de ne jamais s’épancher sur ses difficultés de vie sur les réseaux sociaux, la confidentialité n’étant jamais garantie sur ces plates-formes.

Stéphanie Romanens-Pythoud

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Vous reprendrez une fondue ?

Au fait, avez-vous mangé vos cinq fruits et légumes? Et votre régime se passe bien? Jamais l’alimentation n’a été à ce point au centre des discussions… et des médias. Un jour, on nous martèle les dangers du sucre. Le lendemain, on nous rappelle que notre société compterait 20% de personnes obèses — ce qui, comme le souligne un sociologue, est exagéré. Puis un article nous présente la vie présumée exaltante d’une mannequin très maigre.

Au milieu de toutes ces représentations et injonctions, où se situe la «vérité»? «Diagonales» a tenté d’y voir plus clair, sur la base d’expertises et témoignages variés. Nos conclusions, à découvrir dans notre dossier, sont très nuancées.

Plusieurs certitudes émergent cependant. Tout d’abord, les normes esthétiques varient selon les époques et les cultures. Au 18e et au 19e siècle, les rondeurs étaient valorisées en Occident. Plus loin de chez nous, dans des régions encore exposées à des pénuries alimentaires, le surpoids est vu comme un atout — y compris en matière de séduction.

Secundo, s’il existe une corrélation entre la «malbouffe» et certains troubles psychiques, c’est surtout la stigmatisation qui constitue un grand danger; dévalorisées et montrées du doigt, les personnes obèses courent un risque accru de dépression.

Une bonne nouvelle cependant: le plaisir et le partage comportent des vertus. En savourant un repas avec des amis, on éprouve des sensations positives et l’on renonce à de sales habitudes: se précipiter sur la mayonnaise, engloutir sa pitance en quatrième vitesse, ou encore se goinfrer en regardant la télévision. Bref, une fondue en bonne compagnie n’est pas forcément pire qu’un repas diététique avalé devant son ordinateur…


Alexandre Mariéthoz

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Emission Faut pas croire "Dieu me parle, on m'enferme"
 Samedi 25 février à 13 h 25 sur RTSUn - Dimanche 26 février à 18h25 sur RTSDeux (rediffusion)
 Avec les témoignages de Nelly Perey et Pierre-Dominique Scheder, membres du Graap-Association

Comment distinguer l'expérience mystique de la maladie mentale ? Peut-on entendre des voix et être sain d'esprit ? Témoignages de deux personnes atteintes de schizophrénie, suivi d'un débat avec Jacques Besson, psychiatre et Frédéric Le Gal, aumônier.

Plus d'infos sur le site de l'émission  (possibilité de visionner l'émission après sa diffusion à la télévision).

Une bulle de souffrance

«Les personnes qui consultent ont perdu leurs repères ― à un point tel que, parfois, elles ne se reconnaissent plus. Notre intervention les aide à retrouver leurs marques.» Comme le souligne le Dr Laurent Michaud, les patients des urgences psychiatriques sont désemparés, voire isolés dans une bulle de souffrance. Dans un tel contexte, l’accueil et l’écoute revêtent une importance absolument cruciale. Il s’agit de comprendre la détresse du patient et de l’aider à surmonter l’épreuve qu’il traverse.

Dans certains cas, une seule consultation suffit et permet d’éviter des complications telles qu’une dépression. Dans d’autres, les urgences psychiatriques assurent un suivi durant les semaines de crise. Parfois, une hospitalisation s’impose.

Cette prise en charge de l’urgence nécessite des synergies étroites entre le corps médical, les intervenants sociaux et la police. «Diagonales» examine cette collaboration, sur la base notamment d’un reportage au Centre d’urgences psychiatriques de Neuchâtel.

Notre dossier spécial bat en brèche quelques idées reçues. Non, les urgences psychiatriques ne sont pas un lieu violent; il n’y a pas plus de violence dans ces services qu’au sein des unités somatiques. Non, les idées suicidaires n’impliquent pas forcément un séjour à l’hôpital; une prise en charge ambulatoire, et surtout une solide alliance thérapeutique, peuvent suffire. Non, les urgences psychiatriques ne sont pas fréquentées par des fous; chacun peut être amené, un jour, à recourir aux urgences. Vous… comme moi.

Alexandre Mariéthoz

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lundi, 19 décembre 2016

Programme des 30 ans du Graap

Pièce de théâtre "On est tous Achille"

 Tous les détails sur la page Pièce de théâtre "On est tous Achille"

Bal de l'Entraide

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Livre "Folie à temps partiel"

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Autres événements des 30 ans



-30.11, 17 h - 19 h
Conférence "Le guérisseur blessé
Comment le travailleur social/le soignant peut transformer ses propres vulnérabilités pour en faire une force dans l'accompagnement de personnes en souffrance ?"
Avec Charles Chalverat, professeur honoraire de l’EESP, HES-SO santé/social, formateur et consultant (EESP)
Dans le cadre du 38e Cycle de conférences
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Note
: le 9e Café « Prison » initialement prévu en automne 2017 est reporté au 23 avril 2018.

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