lundi, 22 mai 2017

Franc succès pour le 28e congrès du Graap

COMMUNIQUE DE PRESSE

Congrès du Graap et livre inédit

Le 28e congrès du Graap (Groupe d’accueil et d’action psychiatrique) a abordé, les 17 et 18 mai derniers, le thème de la vulnérabilité. Le congrès a été suivi par le vernissage du livre publié à l’occasion des 30 ans du Graap.


Plus de 400 personnes, issus d’horizons très variés, ont participé au 28e congrès du Graap, qui s’est tenu les 17 et 18 mai derniers au Casino de Montbenon, à Lausanne. Des interventions pointues, l’expertise des personnes concernées par des troubles psychiques ou encore des témoignages, ont permis d’appréhender ce qui constitue l’essence de notre humanité: la vulnérabilité.

Nous sommes tous vulnérables et la vulnérabilité est plurielle. Tel sont les deux principaux enseignements de ce congrès. A la fois nécessaire pour s’ouvrir aux autres et parfois dangereuse lorsqu’on la dévoile trop, la vulnérabilité se situe au cœur de notre vécu d’être humain. Liée à des failles personnelles, elle est souvent renforcée par la précarité sociale, la migration forcée et une société de plus en plus impitoyable à l’égard des ‘’perdants’’.
L’écoute, les liens sociaux et la solidarité sont apparus comme d’excellents moyens de transformer, au quotidien, la vulnérabilité en richesse. Dans les situations de crise, les Urgences psychiatriques, ainsi que des structures spécifiquement dédiées aux populations vulnérables, permettent à une personne en rupture d’équilibre de s’extirper de ses propres abîmes, puis de renouer progressivement avec un réseau social et de soins.
La santé psychique des professionnels confrontés à des personnes vulnérables a souvent été évoquée. Exposés à l’épuisement émotionnel, voire à des sentiments obsessionnels de culpabilité, ils risquent, eux aussi, de voir leur vulnérabilité se transformer en gouffre.
Enfin, plusieurs intervenants, et surtout des participants, ont souligné la nécessité de rendre la maladie psychique moins taboue et moins honteuse. Car la stigmatisation, ainsi que la précarité sociale, peuvent aboutir à un terrible sentiment d’exclusion – durant la journée de mercredi, le cas d’une personne désespérée au point de déchirer son passeport suisse a même été relaté.

Le Congrès s’est achevé par le vernissage du livre «Folie à temps partiel: d’objet de soins à citoyen». Publié à l’occasion des 30 ans du Graap et des 25 ans de l’Anaap et de l’Afaap, ses «associations sœurs» à Neuchâtel et Fribourg, il raconte comment les usagers de la psychiatrie se sont unis pour briser la solitude, lutter contre la stigmatisation et défendre leurs droits. Basé sur de nombreux témoignages et des documents d’archives, il retrace l’évolution de la psychiatrie en Suisse romande durant ces trente dernières années et analyse les défis actuels en donnant la parole aux personnes directement concernées par la maladie psychique.

Le Graap se tient à votre entière disposition pour toute information (ou photo) supplémentaire. Il se réjouit également de vous fournir des contacts, en vue d’articles et de reportages, avec des experts de la santé mentale et des personnes confrontées à la vulnérabilité psychique.

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