vendredi, 04 janvier 2019

Diagonales 127, Le réseau médico-social : son potentiel, ses limites

Présentation

Eloge du ni, ni...

Le réseau nuit-il plus aux personnes qu’il ne les aide? Voilà la question que s’est posée la rédaction de «Diagonales» et qui a donné lieu à ce dossier sur le cloisonnement dans l’action médico-sociale. Cette formule émet l’hypothèse d’un manque d’interactions entre les intervenants du réseau de soins et, en conséquence, de dégâts potentiels pour les «bénéficiaires», «clients», «usagers», «utilisateurs», que nous nous évertuons, aussi souvent que possible, à désigner par le terme de «personnes».

Le réseau est-il forcément contraignant? Cette autre question flottait autour de la rédaction. La réponse semblait pencher vers le «oui», tout en gardant une réserve. En gardant une réserve, on vous dit. Puis nous avons soumis nos hypothèses à l’épreuve de la réalité. Ce faisant, nous ne pouvons qu’être convaincus de la nécessité d’interroger, toujours et encore, nos idées reçues. Ce que les intervenantes et intervenants nous disent? Oui, le réseau peut s’avérer peu productif, étiqueter les personnes. Oui, les personnes ressentent du stress en se rendant aux rendez-vous avec, parfois, douze intervenants et des réunions qui s’éternisent. Oui, la multiplication de soignants et de travailleurs sociaux peut devenir un labyrinthe. Mais le réseau peut aussi constituer une formidable ressource.

Lorsqu’il est bien coordonné, il peut permettre de se relayer dans les moments difficiles. Il peut créer ou recréer du lien, pour des personnes qui n’en ont plus. C’est ce que rappelle le Rôtillon, structure d’hébergement et d’accompagnement psychosocial qui accueille une population dite à «bas seuil» à Lausanne. Quant aux «case managers», qui coordonnent le réseau, leur rôle peut se muer en partenariat, permettant à la personne de développer une autonomie.

Le réseau, comme tout autre travail en commun, est avant tout une question de personnes. La réalité qui en découle n’est ni toute sombre ni immaculée. L’«entredeux», lorsqu’il est synonyme de refus de céder à l’a priori, peut s’avérer salutaire.


Renata Vujica

Plus d'infos sur la page Diagonales.

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