Les deux faces de la même médaille
Les nouvelles technologies ont envahi nos vies. Elles régulent notre travail, notre vie sociale et parfois même nos loisirs. Les «ding», «tûûût», «bzzzz» et autres alertes que nous recevons sur nos ordinateurs et téléphones portables rythment nos journées. Les doigts pianotent sans arrêt… Est-il encore possible aujourd’hui de s’y soustraire?
Les uns diront que ces évolutions contribuent à nous isoler et appauvrissent nos relations. D’autres y voient au contraire une possibilité d’enrichir et de nourrir nos contacts, de faciliter notre accès à l’information, d’ouvrir une source de divertissement inépuisable.
Notre dossier, en lien avec le 2e Congrès européen de psychiatrie sociale qui aura lieu du 1er au 3 juillet à Genève, considère les deux facettes de la médaille.
Avec la contribution de la Drsse Sophia Achab, nous montrons les risques qu’une utilisation excessive de ces technologies peut comporter. A haute dose, elles peuvent engendrer des symptômes similaires à ceux de la dépendance à une substance. Et même si l’addiction aux nouvelles technologies n’est pas (encore) reconnue comme telle, le nombre de consultations pour cette problématique croît sans cesse. Il est dès lors urgent de sensibiliser la population à une utilisation éclairée de ces technologies. La soirée de théâtre-débat organisée récemment à Genève par la Haute école de travail social, en collaboration avec l’association Rien ne va plus, est une initiative intéressante à cet effet.
Car bien utilisées, les nouvelles technologies apportent beaucoup à la société, y compris aux soins médicaux et aux thérapies psychiques. Le domaine de recherche de Stéphane Bouchard, titulaire de la chaire de recherche du Canada en cyberpsychologie, en est un exemple flagrant. Grâce à la réalité virtuelle, les psychothérapeutes peuvent désormais travailler avec leurs patients immergés dans une situation très similaire à la réalité, en trois dimensions, leur permettant de revivre et surmonter des situations problématiques en toute sécurité.
Stéphanie Romanens-Pythoud
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