Actualités
Diagonales 116, Dossier Alimentation et santé : entre injonctions et plaisir
Vous reprendrez une fondue ?
Au fait, avez-vous mangé vos cinq fruits et légumes? Et votre régime se passe bien? Jamais l’alimentation n’a été à ce point au centre des discussions… et des médias. Un jour, on nous martèle les dangers du sucre. Le lendemain, on nous rappelle que notre société compterait 20% de personnes obèses — ce qui, comme le souligne un sociologue, est exagéré. Puis un article nous présente la vie présumée exaltante d’une mannequin très maigre.
Au milieu de toutes ces représentations et injonctions, où se situe la «vérité»? «Diagonales» a tenté d’y voir plus clair, sur la base d’expertises et témoignages variés. Nos conclusions, à découvrir dans notre dossier, sont très nuancées.
Plusieurs certitudes émergent cependant. Tout d’abord, les normes esthétiques varient selon les époques et les cultures. Au 18e et au 19e siècle, les rondeurs étaient valorisées en Occident. Plus loin de chez nous, dans des régions encore exposées à des pénuries alimentaires, le surpoids est vu comme un atout — y compris en matière de séduction.
Secundo, s’il existe une corrélation entre la «malbouffe» et certains troubles psychiques, c’est surtout la stigmatisation qui constitue un grand danger; dévalorisées et montrées du doigt, les personnes obèses courent un risque accru de dépression.
Une bonne nouvelle cependant: le plaisir et le partage comportent des vertus. En savourant un repas avec des amis, on éprouve des sensations positives et l’on renonce à de sales habitudes: se précipiter sur la mayonnaise, engloutir sa pitance en quatrième vitesse, ou encore se goinfrer en regardant la télévision. Bref, une fondue en bonne compagnie n’est pas forcément pire qu’un repas diététique avalé devant son ordinateur…
Alexandre Mariéthoz
Plus d'infos sur la page Diagonales.
Emission "Faut pas croire" avec Nelly Perey et Pierre-Dominique Scheder (25 et 26 février)
Emission Faut pas croire "Dieu me parle, on m'enferme"
Samedi 25 février à 13 h 25 sur RTSUn - Dimanche 26 février à 18h25 sur RTSDeux (rediffusion)
Avec les témoignages de Nelly Perey et Pierre-Dominique Scheder, membres du Graap-Association
Comment distinguer l'expérience mystique de la maladie mentale ? Peut-on entendre des voix et être sain d'esprit ? Témoignages de deux personnes atteintes de schizophrénie, suivi d'un débat avec Jacques Besson, psychiatre et Frédéric Le Gal, aumônier.
Plus d'infos sur le site de l'émission (possibilité de visionner l'émission après sa diffusion à la télévision).
Diagonales 115, dossier Urgences psychiatriques: gérer la crise
Une bulle de souffrance
«Les personnes qui consultent ont perdu leurs repères ― à un point tel que, parfois, elles ne se reconnaissent plus. Notre intervention les aide à retrouver leurs marques.» Comme le souligne le Dr Laurent Michaud, les patients des urgences psychiatriques sont désemparés, voire isolés dans une bulle de souffrance. Dans un tel contexte, l’accueil et l’écoute revêtent une importance absolument cruciale. Il s’agit de comprendre la détresse du patient et de l’aider à surmonter l’épreuve qu’il traverse.
Dans certains cas, une seule consultation suffit et permet d’éviter des complications telles qu’une dépression. Dans d’autres, les urgences psychiatriques assurent un suivi durant les semaines de crise. Parfois, une hospitalisation s’impose.
Cette prise en charge de l’urgence nécessite des synergies étroites entre le corps médical, les intervenants sociaux et la police. «Diagonales» examine cette collaboration, sur la base notamment d’un reportage au Centre d’urgences psychiatriques de Neuchâtel.
Notre dossier spécial bat en brèche quelques idées reçues. Non, les urgences psychiatriques ne sont pas un lieu violent; il n’y a pas plus de violence dans ces services qu’au sein des unités somatiques. Non, les idées suicidaires n’impliquent pas forcément un séjour à l’hôpital; une prise en charge ambulatoire, et surtout une solide alliance thérapeutique, peuvent suffire. Non, les urgences psychiatriques ne sont pas fréquentées par des fous; chacun peut être amené, un jour, à recourir aux urgences. Vous… comme moi.
Alexandre Mariéthoz
Page 3
Plus d'infos sur la page Diagonales.
Diagonales 114, dossier Masculin, féminin: réalités plurielles
Êtes-vous vraiment une femme (ou un homme)?
Et si l’auteur de ces lignes était aussi une femme? La question vous semble incongrue? Vous changerez probablement d’avis en lisant notre dossier spécial sur le genre.
L’idée prévaut encore que l’on est soit homme à 100%, soit femme à 100%. La réalité est plus complexe et nuancée. La différenciation sexuelle se base sur plusieurs facteurs (voir en page 4), qui vont bien au-delà de ce qui se trouve dans notre pantalon. Notre identité de genre se situe, selon la Dre Erika Volkmar, sur un continuum entre un 100% masculin et un 100% féminin: «Entre ces deux extrêmes, toutes les variantes sont possibles et contribuent à la diversité humaine.»
Sur le plan international, les bonnes surprises viennent parfois de contrées inattendues. En 2012, l’Argentine fut le premier pays à autoriser ses citoyens transgenres à choisir leur genre et à changer d’état civil sans accord médical ni juridique. L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, reconnaît cinq genres. Plus à l’ouest, l’Iran pratique depuis longtemps des opérations de réassignation sexuelle. Quant à la Suisse, elle avance… à petits pas.
Au-delà du droit, notre dossier se focalise sur des êtres humains qui se sentent plutôt homme, plutôt femme, un peu des deux, ou ni l’un ni l’autre. Et sur des enfants qui, animés par une «certitude étrange» souvent observée par le professeur François Ansermet, aspirent sereinement à une opération de réassignation sexuelle.
Dans quelques décennies, les discriminations à l’encontre des personnes transgenres seront perçues comme une aberration historique. Pour autant que de réels efforts de prévention et de sensibilisation soient entrepris ― et que nous admettions tous avoir, en nous, une part de masculin et de féminin.
Alexandre Mariéthoz
Page 3
Plus d'infos sur la page Diagonales.
Bibliothèque du Graap-Fondation - Octobre 2016 : nouveautés santé mentale
Plusieurs nouveaux ouvrages sur la santé mentale sont arrivés à la bibliothèque du Graap-Fondation et sont à votre disposition. Voici la liste :
- Marie Koenig
Le rétablissement dans la schizophrénie, un parcours de reconnaissance
Presses universitaires de France, 2016 - Hervé Priëls
Le langage secret des fables de La Fontaine, symbolisme et sens caché
Dervy, 2016 - Paul-Claude Racamier
Le deuil originaire
Payot, 2016 - Nicole Fabre
Peur de manquer, l'angoisse du manque
Edition in press, 2016 - Tobie Nathan
Les secrets de vos rêves
Odile Jacob, 2016 - Robert Neuburger
Les paroles perverses, les reconnaître, s'en défaire
Payot Rivages, 2016 - Amélia Lobbé
Vaincre la dépression et le burn out
Leduc, 2016 - Christophe Tissier
Les crises d'angoisse et de panique, c'est fini !
Jouvence, 2016 - Janine-Sophie Giraudet et Inge Cantegreil-Kallen
Comment aider ses proches, sans y laisser sa peau
Robbert Laffont, 2016 - C. G. Jung
Dialectique du Moi et de l'inconscient
Folio, essais - Jean Piaget
Six études de psychologie
Folio, essais, 2016 - Serge Stoléru
Un cerveau nommé désir : sexe, amour et neurosciences
Odile Jacob, 2016 - Christine Mirrabel-Sarron et Martin D. Provencher
Mieux vivre avec un trouble bipolaire. Comment le reconnaître et le traiter
Dunod, 2016 - Collectif
Les écueils du féminin dans les deux sexes
Campagne Première, 2016 - Margaret Mead
L'un et l'autre sexe
Folio, essais, 2005 - Bérénic Levet
La théorie du genre ou le monde rêvé des anges
Le Livre de poche, 2016 - Perrine Lachenal
Questions de genre, comprendre pour dépasser les idées reçues
Le Cavalier Bleu, 2016